A quoi ressemble Shiloé ? Hum, bonne question. Vous voulez dire, est-ce que c'est un thon, ou au contraire une bombe atomique ? Est-ce qu'elle a deux yeux, un nez, une langue, deux oreilles, des cheveux, et une bouche ? Parait-elle humaine ? Bon, à première vue, elle a l'air, je veux dire, humaine. Disons qu'elle n'a pas de particularité physique comme une troisième oreille ou des seins surdimensionnés. Elle aimerait bien. Malheureusement elle n'est pas très fournie de ce côté là. Vive maman taille 0. De son avis, elle n'est rien qu'une gamine sous dévellopée qui attend son heure de gloire en enviant les formes de ses compères. Ha, mais de l'avis de sa mère, c'est tout à fait différent. Shiloé, c'est une poupée. Oh, pas une poupée Barbie; pas de yeux azur, pas de crinière blonde ressemblant à s'y méprandre à de l'or. Ha, rien de tout cela mais amis. Une simple "beauté" anglaise. Pour la beauté, on repassera. Shiloé n'est sûrement pas la plus jolie fille de Poudlard, néanmoins elle n'est pas laide et son visage est plutôt agréable. Très agréable, même. Toujours éclairé d'un sourire. Car la demoiselle sourit tout le temps. Quand il pleut, quand elle a une mauvaise note, quand elle a un chagrin d'amour. Un sourire un peu naïf qui donne la pêche à n'importe qui le voyant. Un sourire arc-en-ciel. Revenons à son côté poupée; pourtant, elle n'en a pas les traits. Mais son visage saillant, quoique gracieux, fait penser à ses bourgeoises des siècles passés, avec leur teint de porcelaine lunaire et leur maintien aristocrate. Oui. Shiloé a l'apparence de la parfaite noble et en joue effrontément. Ce n'est pas le genre de fille à trainer des pieds ou à porter des vêtements informes. Non. Dans la famille Rhodes, vous faites bonne impression ou vous n'êtes plus. Alors, elle a appris. Comment marcher de façon à ce que tout le monde se retourne à son passage. Comment se tenir. Comment s'habiller en toutes circonstances. Et, surtout, comment être la grâce et l'élégance même. Parfaite poupée délicieuse à souhait. Son teint pâle est réhaussé, toujours d'un peu de poudre rose, histoire de ne pas ressembler à un zombie. Ses cheveux, d'un brun qui pourraient paraître terne si elle ne leur apportait pas tant de soin, ne sont certes pas dignes d'une pub Loréal, mais tiennent la route, et surtout, sont aptes à être coiffé de n'importe quelle manière. Voilà quelque chose qui lui plait, elle qui aime tant la mode et l'art de la beauté. Ses yeux... sont verts. Verts, avec quelques reflets par ci, par là, mais c'est le commun de toutes les prunelles, non ?
"Je vois tout, je sens tout, mille détails entrent en moi comme de longues échardes et m'écorchent vive. Mille détails que d'autres ne remarquent pas parce qu'ils ont des peaux de crocodile. " K. Pancol
Shiloé... Comment bien la décrire ? Eternelle enfant. Vous savez comment sont les enfants ? Purs. Etranges. Lointains. Dans son monde de bonheur et de naïveté, où se cotoient souvenirs oubliés, qui ont implosés en une myriades de petits cristaux colorés, et qui hantent à présent cet esprit flexible et âcre, comme une poésie mélancolique. La mélancolie imprègne Shiloé. Ça ne se verra pas forcément. Elle ne le montrera jamais, à personne. Shiloé aime faire croire aux gens qu'elle est naïve et indécemment heureuse. Dans cette société où la déprime est à la mode, elle est celle qui vient d'un paradis inexistant. Celle qui fait tâche, parfois. Joyeuse, voilà le mot. Un rayon de soleil, pétillante, toujours à trouver le mot amusant pour réconforter et amuser la galerie. Toujours. Dans son monde rose à elle. Là où tout le monde est gentil, où personne ne fait quelque chose de mal. Shiloé vit un peu dans ce monde à part, celui des grands enfants. Le monde d'Alice. Oui, la demoiselle est facile à vivre, très facile même. Elle est plutôt du genre Bisounours, même si elle engendre des conflits sans s'en rendre compte. Son côté Bisounours, probablement. Trop gentille. Mais sa maladresse et sa franchise en font une catastrophe ambulante. L'ensemble est plutôt comique. Shiloé est en effet plutôt drôle. Elle balance souvent des trucs, comme ça, avec son petit sourire enfantin. Sa poésie fait sourire autant qu'elle dégoute, parfois. Pour la sang-pur, la vie est plutôt facile, en effet. Eternelle optimiste, elle ne voit pas les difficultés de la vie, et préfère les remplacer par des chimères enfantines. Shiloé aime le bruit, aussi. Le vide lui fait peur; le noir aussi. Vu qu'elle sait ce qu'il y a dedans. Peurs de gamines. Elle est bavarde; incapable de se taire, toujours un truc à dire, que ce soit quelque chose d'important ou alors lancer un débat sur un sujet débile tel que les pépitos ont-ils une conscience ?
Shiloé aime les arts; un petit côté mélomane, elle aime chanter sous sa douche mais jamais devant les autres. Jamais. Elle ne chante que quand le désespoir lui prend les tripes; quand elle pense à son frère. Or, ce fait est rare. Très rare. Pour elle, le vrai paradis, c'est l'art sous toutes ses formes. Elle aime les expositions, la culture, les chefs d'oeuvre, la beauté et la laideur tant qu'elle est artistique. Ce qui nous ramène aux capacités mentales de la demoiselle. Intelligente. La maison des aigles lui correspondait d'ailleurs à merveille. Shiloé a soif de connaissance; tout l'intéresse, en fait. De tout les sujets, variés, parfois ridicules, tous retiendront son attention. Tout le monde est important aux yeux de la demoiselle; même si ce n'est pas de la façon que ces personnes là attendaient. Une grande culture, qu'elle soit moldue ou sorcière. Son désir de tout savoir vient également d'une envie de se démarquer de son étiquette de petite fille de la bonne société. Une véritable encyclopédie sur pattes, qui raconte ce qu'elle sait non pas par vanité, mais par désir d'échanger. Grande bavarde. Assez respectueuse. De tous. Et de tout. Toutes les choses de ce monde prennent grâce à ses yeux. Un peu naïve, même très candide sur les bords, la Rhodes. Pour elle, tout le monde, il est gentil. Tout le monde, il est beau. Même les êtres les plus pourris ont bon fond. La Naïveté est le propre des enfants, dit-on. Dans ce cas, Shiloé, c'est une gosse, et une vraie. Toujours à profiter. Très chiante, à être constamment heureuse. Carpe Diem;, semble être sa devise dans la vie. Elle s'amuse, souvent. Les seuls moments où elle est (à peu près ? ) sérieuse ? Lorse que cela concerne son travail scolaire. Et oui, elle aime bosser. Vraiment. Il y a les petits plaisirs dans la vie. Et ça, c'est un petit plaisir de Shiloé. Perdre du temps pour apprendre des choses, aucun problème pour elle. Même si elle préfère, en temps normal, s'amuser.
Bonne serdaigle. Parfois un peu trop excessive, parfois un peu raisonnable. Un pied dans le vide. Un pied sur terre. Vivre. Shiloé aime la vie. C'est le genre de fille a profiter de la vie. Un peu trop, parfois. Jusqu'à en oublier ses obligations. D'ailleurs, elle n'aime pas les responsabilités. Fougueuse, certes, mais un peu lâche. Elle assume rarement. Charmante, avec ses bonnes manières et ses petits sourires. Manières qui peuvent disparaître très vite. Dès que l'adulte a le dos tourné. Et les garçons, alors ? Bof. Pas assez mature pour avoir un VRAI petit copain, mais ne rechignant pas à accompagner le beau gosse de 5ème année au bal. Shiloé est une petite fille. Excessivement sensible. Drôle. Curieuse. Souriante. Ouverte. Chiante. Heureuse.
Shiloé est née dans ce monde gris et terne qu'est notre monde actuel, ce monde pourri, sali, à l'humanité monstrueusement pathétique, qui condamne les sentiments et enferme l'esprit dans un cynisme pré-fabriqué. Ce monde là vous incite au désespoir, et si vous vous coltinez à cette réalité, tant pis pour vous. Shiloé, elle, ne vit plus dans ce monde là. Elle s'en est coupée il y a bien longtemps. Certes, elle se rend bien compte de ce qui si passe : elle est même plus cynique que vous ne pouvez le pensez. Le monde de Shiloé ? Dans cet univers là, tout est beau, tout est rose. Oui, il faut le dire, Shiloé Janice Aegle Rhodes voit la vie en rose, et incite tout le monde à faire de même. Eternelle enfant, toutes les petits bonheurs du quotidien sont un magnifique cadeau de la chose abstraite qui se trouve au ciel. Dans ce monde là, éloigné des pensées les plus monstrueuses, cachés des méandres de ses fantasmes, seuls les rêves et les espoirs ont leur place. C'est pour ça, que Shiloé est tout le temps heureuse et qu'elle ne voit pas les difficultés de son quotidien, du moins elle en a l'air, car elle en est parfaitement consciente, mais c'est plus facile de passer pour quelqu'un de naïf, non ? Mademoiselle aime ce noyer dans ce bonheur fictif, s'enivrer dans ces pensées agréables et divines. Non, elle ne se drogue pas. Non, elle n'est pas folle. Shiloé est une enfant. Mais quel est le vrai monde de Shiloé ? Le vrai ; celui qu'elle observe d'en haut, de son cocon rose, se lamentant sur la décadence de l'humanité ? Ce monde est triste, démoralisant. Douce est la folie qui vous guette si vous tenez à y rester ; mais ne vous en faites pas, Shiloé est là. Il suffit de lui donner la main...
Dans ce monde là, Shiloé est née avec une cuiller en or dans la bouche. Mais ce n'est pas sa richesse qu'elle fuit, rassurez-vous ; Shiloé n'est pas le stéréotype de la pauvre petite fille riche. Sa naissance a été une immense déception pour ses parents ; une fille, vous vous rendez compte ! Qu'allaient t-ils faire d'elle ? La marier à un riche sang-pur ? Puis ça servait à quoi d'autre, une fille ? Mais heureusement pour eux ils avaient eux trois ans plus tôt Cobain Lennon Rhodes, seul héritier masculin de l'illustre et dépravée famille Rhodes. Rhodes. Eux ? Ce sont des fantômes, des illusions, des mensonges vivants ? Qui sont-ils réellement ? Chacun d'entre d'eux porte un masque. Vous êtes tous à genoux devant eux. Pourquoi ? Pour la bonne raison qu' Adriel Rhodes, le patriarche, est le secrétaire d'état du ministre de la magie. Et qu'il peut décider de votre destin, de votre disgrâce, de votre déshonneur. Il contrôle vos vies du haut de son bureau d'or. La famille Rhodes est intensément riche. Ils font lois aux dîners des sangs-pur aux côtés des Malefoy. Si vous pensez Rhodes, pensez pouvoir. Le pouvoir tentateur, le pouvoir qui tue, qui fascine. Le pouvoir que tout le monde s'arrache. Il est si facile de s'acheter une parcelle de pouvoir. C'est si facile, vraiment. Un peu de culot, et vous tentez d'entrer dans les grâces des Rhodes. C'est facile, si facile. Mais n'oubliez jamais : ce pouvoir ne vous transforme qu'en jouet ; et il n'est qu'un mince filet de fumée d'opium entre vos mains. Chez les Rhodes, tout n'est que folie et vanité.
<< C'est triste, tous ces gens qui meurent . >> lâche la petite fille sans réfléchir. Elle lâche sa poupée et jette un coup d'oeil à son père qui effleure avec délectation les pages d'un journal qui annonce : soulèvement des gobelins, plusieurs décès. Shiloé sait déjà ce que son père va lui répondre : que rien n'est triste quand il s'agit de pouvoir ; qu'il ne s'agissait que de gobelins ; il a dit la même chose lors des guerres moldues dans ces pays là... Elle ne sait plus le nom mais elle sait que c'est triste, avec ces enfants qui meurent et à qui on accorde aucun regard, parce qu'ils ne servent à rien et qu'ils ne sont pas des héros. << Rien n'est triste lorseque l'on parle de pouvoir, Shiloé >> Elle en était sûre. Elle soupire. Tout est mieux dans ce monde imaginaire dans lequel elle joue avec Cobain. Même il voulait de moins en moins jouer. Parce qu'il commence à devenir comme leur père ; parce qu'il est un garçon et qu'il fréquente les fils de gens importants. Cobain lui a dit qu'il fallait voir la réalité en face. Mais la réalité, celle de Cobain, et de tous les « amis » de son frère, elle est étriquée. Elle ne donne pas sa chance à ceux qui ne rentrent pas dans le moule, comme elle. Poupée imparfaite ; imparfaite, toujours, tout le temps. Jamais bien comme il faut, ne sachant pas dire les choses au bon moment, trop gentille, trop entière. Alors, Shiloé préférait sa réalité à elle, une réalité rose, cotonneuse, une réalité fausse, mais qui lui appartenait entièrement. Shiloé voyait la vie en rose.
<< Shiloé ? >> La voix de Cobain est arrogante, comme à son habitude. La petite fille le regarde ; ne répondant pas, pourquoi le ferait-elle ? Ce n'est plus son frère, c'est juste un étranger, qui ne veut plus pénétrer dans son monde à elle. Elle le déteste. Il lui ont volé son frère. Tous. Cobain n'est plus Cobain . A moins que ce n'était que sa réalité à elle qui le rendait ainsi. Soudain, elle rougit. Sur les oreilles, elle avait un casque. Etrange invention que la petite fille de l'école lui a prêté. Mais elle adore ; maintenant, elle avoue à ses amies de sang-pur vertes de jalousie qu'elle a une « bande-son » dans son monde. << Mais t'as quoi sur la tête ?! C'est un truc... moldu ? >> Shiloé soupira, le dégoût dans la voix de son frère la hantait. Franchement, elle ne voyait pas ce qu'ils avaient de moins, ces moldus. Bon d'accord, ils n'avaient pas de magie, mais à part ça... De toutes façons, il n'y avait pas d'élitisme dans l'univers rose de Shiloé. En plus, les filles de son école étaient bien plus gentille que celles qu'elle voyait aux repas des sangs-purs, avec leurs manières ampoulés, ces filles auxquelles sa mère voudrait tant qu'elle ressemble... << Euh... Oui. C'est pour écouter de la musique ! Tu veux essayer ? C'est bon, fais pas le con, ça va pas te tuer ! C'est génial, tu vas adorer ! Tu vas voir Cobain... >> Mais son frère était déjà parti, emportant toute réconciliation possible. Elle l'aimait tellement.
Jamais elle n'avait eu plus froid que cet hiver. Shiloé resserra les pans de son châle autour de son corps. Cet hiver, sa mère était partie. Partie pour de vrai. Où était-elle ? Elle ne le savait pas. Sa mère avait toujours été gentille avec elle, mis à part son obsession de la transformer en parfaite sang-pur. Shiloé lui racontait souvent ses rêves de petites filles, alors que son père l'ignorait. Elle lui racontait son monde rose, si rose, et sa mère s'y glissait parfois, pour venir admirer le ciel d'un bleu si bleu, et écouter les chants que susurrait Shiloé à son oreille. Et sa maman, elle, lui racontait ses rêves déchus, ses rêves brisés en mille éclats de verre, ses utopies. Et, Shiloé le savait, ; sa mère n'avait pas fuit comme le racontaient toutes les femmes de la haute. Elle était seulement partie rebâtir son monde rose. Et si elle revenait pas, ça voudrait dire qu'elle était heureuse. Et si sa mère était heureuse, ça voulait dire que Shiloé la croiserait sûrement dans sa réalité à elle.
Shiloé appuya sa tête contre la table, avant de la relever en vitesse. Si son père la voyait... Car c'était justement en l'honneur de son père que ce dîner était donné... Car il était en bonne voix pour obtenir la place du minsitre, gourou du monde magique et autres joyeusetés... Shiloé s'en foutait. Dans son monde à elle, son père était un papa gâteau, qui s'occupait d'elle comme il s'occupait de Cobain. Depuis que sa mère était partie, plus personne ne faisait attention à elle ; tout juste leur elfe de maison se rappelait qu'elle existait. Pourtant elle faisait tout pour se faire remarquer ; tant pis. Le salon grouillait de sangs-purs importants, parfois très riches. Son frère était au milieu de son petit groupe de crétins, bien sûr ; il y avait très peu de filles de son âge, et encore il fallait trouver celles qui étaient comme elle : c'est à dire qui s'en foutaient des moldus, ou plutôt qui ne les considéraient pas comme des animaux. Il y en avait une ou deux. Elles aimaient Shiloé . A vrai dire, il était difficile de ne pas l'aimer, mais cela arrivait. La sang-pur soupira... Encore une soirée ennuyante. Elle fit un clin d'oeil à ses amies : heureusement qu'elles pourraient sortir en cachette avec leurs belles robes et aller discuter avec Noah le beau voisin moldu...
<< SERDAIGLE >> Son frère la darda de son regard déçu. Il s'y attendait, mais il avait espéré... Tant pis. Shiloé sourit. Elle irradiait. Elle avait été si heureuse d'entrer à Poudlard. Bon, dès l'instant où le Choipeaux avait commencé à décider de son sort, elle sut qu'elle aurait des ennuis. Dans sa famille, Serpentard était une institution. Dommage pour son père. Shiloé sourit une nouvelle fois en posant son derrière délicatement sur le banc des aigles. Aujourd'hui, elle voyait la vie en rose.
<< Retourne baiser tes pétasses, espèce de pauvre crétin ! >> Les joues de Shiloé s'étaient colorées d'un rose tout à fait ravissant, mais Cobain n'était pas d'humeur à observer la beauté tenue de sa sœur. Comment en étaient-ils arrivé à se détester ? Ils le savaient tous les deux, bien sûr, mais aucun n'était de bonne foi : ils n'auraient jamais admis que leur haine était née de leurs deux esprits confondus. Shiloé se croyait incapable de détester quelqu'un : pas son propre frère, sa moitié, bordel ! Elle avait 15 ans et le détestait, encore et encore, du moins Shiloé le détestait. Lui la voyait comme sa sœur, à protéger des dangers du monde extérieur, elle, sa sœur, innocente, gentille, sa sœur, sa sœur, Shiloé... << Ben alors, Shilo' tu vois plus la vie en rose ? >>
Elle caresse le bras de son frère. Cobain attend sa réaction, qui ne manquera pas d'être fameuse. Les yeux de sa sœur brillent dans la pénombre. Il croit même y déceler quelques larmes, mais sa sœur ne pleure jamais hein ? Pas Shilo'. Shiloé ne pleure jamais. Sa sœur, son aigle de sœur, elle a tout le temps le sourire aux lèvres. Sa sœur, elle est chiante à toujours être heureuse. C'était pas comme lui. << T'es con. >> Hein ? << Tu m'as déconcentrée. Tu fais vraiment chier, frérot. >> Sur le bras de Cobain brille la marque des ténèbres. Et le monde rose de Shiloé devient noir tout d'un coup. C'est comme si sa propre ombre se défilait sous ses pieds pour aller caresser ses rêves candides. Un futur où elle aimerait enfin son frère. Un futur à présent impossible. Cobain. Cobain . Cobain. Et pour une fois, elle voudrait tellement, mais tellement, que Cobain se retourne et qu'il lui dise qu'il la hait.
Cobain. Son propre frère. Il lui avait brisé le cœur, comme sa mère l'avait fait, comme son père l'avait fait également. Pourtant, Shiloé pensait que les cœurs brisés, c'était dans les romans pour midinettes, mais elle pouvait dire à présent que ça faisait très, très mal. Depuis que son frère était parti rejoindre ces tarés, il y avait cette angoisse qui lui tordait les poumons, elle avait cette impression ténue que ses côtes écrasaient son cœur. Il avait fait ça pour la protéger . La belle blague. Il avait fait ça parce qu'il était con, oui. Et pour ré-affirmer la place de leur père dans le gouvernement. Shiloé jeta la bouteille en l'air. Elle alla s'écraser quelques mètres plus loin, dans un bruit de verre brisé qui ne manquerait pas d'affoler les petites saintes nitouches de Serdaigle. Tout se disloquait. Mais pourquoi, pourquoi, avait-il fait ça ? Il n'y avait même pas de guerre. Enfin, si. La guerre était intestine. La guerre était imaginaire. La guerre, ça n'existait pas dans le monde de Shiloé. Et, ce jour-là, Shiloé se sentit triste. Cobain. Et il était où ? Il était parti. Il lui avait montré sa marque, histoire de lui foutre un bon coup au moral, et avait fuit. Son père disait qu'il avait fait le bon choix. Shiloé, elle, pensait juste qu'elle avait envie de pleurer.
Elle courait pieds nus dans la neige. Ce jour où elle avait fini par comprendre que sa mère ne reviendrait pas. Que son père se murerait pour toujours dans ce silence entrecoupés de veloutes de cigarettes projetés dans l'atmosphère. Que son frère... Que son frère. Que Cobain n'était plus là. Qu'il n'était plus rien. Qu'elle ne trouverait plus, le matin, des débris de mégots disséminés un peu partout dans le salon, puzzle du parcours d'errance de Cobain durant ses nuits d'incertitudes. Maintenant, elle avait rejoint son frère dans ce puits noir, sans lumière, cet océan de folie et d'incertitude. Faire des choix. C'était donc ça. Une torture noire. Elle se roula en boule dans le coton neigeux. Le froid, il était partout autour d'elle. Tant pis. Après tout, tout cela ne pouvait être qu'un mauvais rêve, n'est-ce pas ? Sa voix éraillée s'éleva dans le ciel. Elle tentait de chanter ; mais les paroles s'étouffaient dans ses poumons. Peut-importe. Ce n'était qu'un rêve.
Et Si on Faisait Connaissance ?
Pseudo ou prénom dans la vie réelle :
Certaines personnes mal élevées m'apellent Romy.
Votre âge :
14 é_è
Comment avez vous trouvé notre forum ? :
Par la voie du seigneur -pan-
Que pensez vous de notre forum ? :
Bouh, qu'il est laid
Niveau Rp :
Il parait qu'il est bon (dixit Belle ) mais en général je fais dans les mille mots :)
Code qui est caché dans le règlement :
Ok By Belle
Dernière édition par Shiloé A.J. Rhodes le Dim 30 Sep - 18:26, édité 7 fois
Minah L. Park
Messages : 83 Humeur : Plutôt curieuse
Sujet: Re: Shiloé ✝celle qui venait d'un paradis inexistant. Mer 26 Sep - 22:33
OH ! Mais... une Romynette sauvage !! -sort sa pokéball-
Bonne chance pour la fiche ^^
Shiloé A.J. Rhodes
Messages : 84
Sujet: Re: Shiloé ✝celle qui venait d'un paradis inexistant. Jeu 27 Sep - 16:19
UN JOUR TU SERAS LA MEILLEURE DRESSEUSE ! Malheuresement il en faut plus pour m'attraper -pan- Meeeerchiii
Gwenlie matthews
Messages : 929 Humeur : Plutôt contente :D
Sujet: Re: Shiloé ✝celle qui venait d'un paradis inexistant. Jeu 27 Sep - 20:21
Enfin LA voilà !!! Bonne continuation pour ta fiche :p
Shiloé A.J. Rhodes
Messages : 84
Sujet: Re: Shiloé ✝celle qui venait d'un paradis inexistant. Jeu 27 Sep - 20:24
Oui, avoue que tu L'attendais au tournant
Merciiiii :D la fin ne devrait pas tarder :p
Gwenlie matthews
Messages : 929 Humeur : Plutôt contente :D
Sujet: Re: Shiloé ✝celle qui venait d'un paradis inexistant. Jeu 27 Sep - 20:27
Tout à fait ! ^^
Shiloé A.J. Rhodes
Messages : 84
Sujet: Re: Shiloé ✝celle qui venait d'un paradis inexistant. Jeu 27 Sep - 20:29
A peine arrivée, déjà célèbre -pan- je sens que tu vas l'aimer, promis
Albus S. Potter
Messages : 527 Humeur : Du passé faisons table en marbre.
Sujet: Re: Shiloé ✝celle qui venait d'un paradis inexistant. Ven 28 Sep - 22:39